Une nouvelle dans un nouveau lieu ... (pv : Yuki)

Milieu d'après-midi dans une partie isolée à quelque part sur terre. C'est dans ce lieu précis que se trouvait une demoiselle ainsi qu'un vieil homme. L'homme avait les cheveux blancs et se tenait à une canne. La personne féminine n'était pas très grande et les vêtements qu'elle portait étaient trop grands et ils ne semblaient pas très propres. Pourtant, sa peau et sa longue chevelure semblaient très propres, ce qui était le cas. Elle portait une sorte de baluchon, à l'intérieure, certainement des vêtements, le peu de vêtements qui l'appartenait. Impossible de vous dire ce qu'ils étaient en train de se dire mais une chose est sûre, ils allaient se séparer. L'inconnue semblait avoir les larmes aux yeux en enlaçant l'homme d'âge mur avant de lui tourner le dos pour se rendre vers un petit pied destal. De loin, on aurait dit une simple pierre de forme ronde, peut-être même trop ronde pour que cela soit naturel. Effectivement cela n'était pas naturel, mais cela n'avait l'air de choquer la jeune fille qui alla se placer sur la roche. Puis, en clin d'oeil, elle se volatilisa. Où était-elle ? Plus haut, beaucoup haut et à plusieurs kilomètres de son point de départ.

Une vaste salle. Juste en face de la demoiselle, la même plateforme que sur celle dont elle se trouve. Entre elle est le pied destal, une sorte de bureau. Certainement une personne devait s'y trouver, mais de loin, ce n'était pas le cas. Et bien tant pis, allons tout de même là-bas, on ne sait jamais, peut-être qu'il y aurait quelque chose qui pourrait l'aider. Décidé et surtout convaincue qu'elle trouverait de quoi avancer dans ... dans cette endroit. Le vieux lui avait dit qu'elle se retrouverait dans une école en prenant ce téléporteur. Mais pour le moment, la fille n'avait pas l'air de se retrouver dans un établissement, ou du moins, cela n'en avait pas l'air.
Après avoir contempler la pièce vide, elle mit un pied sur le sol en marbre et s'avança vers le bureau vide de monde. Elle aurait pensé être discrète dans son déplacement, mais le moindre de ses pas raisonnaient à grande ampleur dans le hall, enfin, si cela en était vraiment un. Après quelques mètres, la voila devant le bureau. Il n'y avait pas grand chose dessus, une petite lampe de bureau et un petit vase dans le quel se trouvait une rose blanche ... Le blanc. Dans un sens elle regrettait cette couleur. Mais après tout, elle l'avait perdu pour une bonne cause, enfin, elle l'espérait.
L'inconnue se mit alors à regarder de droite à gauche. Pourquoi ? Il n'y avait rien à voir ici. Bien sûr il y avait quelques couloirs, mais elle ne pensait pas que cela serait très intelligent d'aller se perdre dans les couloirs, surtout qu'elle ne savait pas où elle se trouvait.

" Et bien, t'es mal barrée ma fille ... dit-elle en soupirant doucement"

*Le jour précédent Yuki avait fait son arrivé dans cette école, l’avait visité et, finalement, y avait été embauché.
Il s’était vu attribuer une chambre et avait passé une bonne partie de sa soirée à préparer son cours, cherchant le meilleure moyen d’amener le sujet et de rendre ces élèves intéressés bien qu’il savait que, sur ce point là, il avait une matière plutôt facile.
Il avait fini par s’écrouler de fatigue, ses papiers tombés au pied du lit et lui dans une position plutôt incongrue.

Après une nuit plutôt agité il s’était réveillé assez tôt, tout d’abord surprit de ce retrouver dans un lit qui n’était pas le siens puis plus serein en ce rappelant l’endroit où il était. Chez lui.
Il se leva lentement, ses cours ne commençant que l’après midi. Le matin, ses élèves devaient travailler sur leurs matières principales alors ça lui laissait du temps.
Il se leva donc à neuf heures, en caleçon et transpirant, suite à la nuit de cauchemar qu’il avait passé.
Il passa sa main dans ses cheveux par réflexes et entra dans la salle de bain, se débarrassant de son sous-vêtement et passant un long moment sous l’eau, faisant disparaître la poussière dût au voyage du jour précèdent et faisant disparaître son stress du premier jour dans le même temps.
Il avait tiré de son sac une chemise noirs et un pantalon classique mais ajoutant, pour la conduite, une paire de mitaine en cuir usé.
Descendant dans un restaurant après avoir fait son lit et récupéré ses fiches, il mangea un bol de riz en relisant son cours et s’assurant qu’il était parfait.
Il but un verre d’eau fraîche et pesta quand il vit l’heure sur une horloge murale.
Il avait prévu d’arriver de deux bonnes heures en avance pour prendre ces marques avec la salle et installer un peu de matériel et voilà qu’il ne lui en restait plus qu’une.
Bon, inutile de s’énerver. Une heure c’est bien suffisant.
Cherchant dans sa poche le peu d’argent qui lui restait, il avait payé rapidement et c’était sauvé, un dossier sous le bras.

Le voilà maintenant qui marchait à bon pas pour rejoindre l’école et entrait dans le premier téléporteur disponible et, son dossier ouvert entre les mains, il leva la tête, surprit par des bruits de pas et, avisant une jeune fille dans le hall, il l’interpella d’une voix calme qu’il essaya de rendre autoritaire, ce qui n’était pas son fort:*

- Jeune fille, tu devrais être en cour à cette heure-ci.

*Plus une réprimande amicale qu’autre chose, évidement. Il n’était pas du genre « méchant prof ». Mais il devait être quinze heures et il était étrange de croiser un élève dans le hall, d’autant plus qu’ils étaient sensés être tous en classe.
Mais peut-être n’était-ce pas une élève ?...
Son age faisait penser que si puisqu’elle paraissait trop jeune pour enseigner mais elle avait l’air tout de même un peu perdue et pas vraiment à sa place.
Avant qu’il ne l’interpelle, elle cherchait quelque chose sans donner l’impression de vraiment savoir où le trouver. Etrange.*

*La réponse de la jeune fille désorientée n’était pas très constructive et il haussa un sourcil.
Il ne se sentait pas effrayant. Il lui sentait même être plutôt amical dalleur.
Elle recommença cependant sa phrase et lui apprit implicitement qu’elle était nouvelle, ajoutant qu’on lui avait dit qu’elle serait bien ici ce qui le toucha. Après tout il était dans le même cas.
Un sourire affectueux sur le visage, il se présenta après s'être incliné avant de l’accueillir.*

- Je suis Yuki Ayano, professeur d’Air-speed et je te pris de m’excuser de cet accueil plutôt pitoyable que je t’ai offert mais je ne suis pas encore au point.

*Et ce n’était pas rien de le dire. Il comptait prendre son travail très au sérieux mais là c’était son premier jour, il n’avait pas encore les bons réflexes. D’autres, tels que Ward, était beaucoup plus crédible que lui.
Un jour il lui faudrait demander des conseils au professeur d’hypnose.
Passant une main dans ses cheveux, il chassa ses pensés pour l’instant et réfléchit à un moyen de l’aider et de ce rattraper pour son erreur.
Elle venait d’arriver, n’est-ce pas ?
Donc, à l’instar de lui, elle ne connaissait pas grand-chose de cet endroit.
Il ne serait pas en mesure de lui montrer l’école avec autant de beauté qu’on l’avait fait avec lui, mais il pouvait faire quelque chose de plus classic.
Fermant son dossier et le gardant dans sa main, il proposa donc très aimablement :*

- Il me reste du temps avant mon cours, je peux t’aider si tu veux.

*Toujours un sourire sur le visage, il observait la jeune fille tout en essayant, comme à son habitude, de capter son regard.
Il diffusait un calme impénétrable qui, il l’espérait, allait ce propager dans la jeune fille. Elle semblait trop nerveuse, il fallait qu’elle se détende un peu, qu’elle se sente à l’aise dans cette école.
Quand elle en sera à ce stade, elle se sentira vraiment chez elle en ce lieu. En attendant elle ne sera qu’une inconnue un peu perdue et il fallait rectifier ça, et vite.*

La demoiselle fut soulagée, soulagée du fait que l'homme comprit tout de suite ce qu'elle voulait dire par sa phrase implicite. Tant mieux. Elle ne voulait pas se répéter et rendre les choses plus claires. Avait-elle honte ? Pas du tout, c'est juste qu'elle avait l'impression qu'elle l'embêtait. Bien sûr que non, mais voyez-vous, elle est comme, ne voulant ne causer des soucis aux autres et voulant toujours les aider. Mais plus elle aidait les gens plus elle les mettait dans les problèmes. Mais cela est une autre histoire ...
Lorsque l'homme ré ouvrit la bouche, la jeune fille se décida enfin de relever la tête, entendant le ton amical de l'inconnu qui se présenta. Yuki Ayano, c'est ainsi qu'il s'appelait. Voila une bonne chose d'apprise, en plus de sa profession : professeur d'air-speeder. Un professeur, parfait, il a allait pouvoir l'aider dans sa quête ... Quelle quête ? Et bien celle qui constitue à se sentir comme chez elle, donc la première chose à faire c'est qu'elle s'installe. Où ? Certainement dans un dortoir. Elle y trouverait sûrement d'autres personnes comme elle ou différentes. Sur ce dernier point, elle s'en fichait, tant qu'on l'accepterait comme elle est, cela lui convenait.
Le professeur s'était excusé de sa conduite ou plutôt de son approche. Mais non, mais non, il n'avait pas s'excuser. Il ne faisait que son travail. Après tout, quoi de plus normal de disputer un élève qui sèche les cours. Et puis, il ne pouvait pas connaître la tête de tous ses élèves. De plus son bagage, à elle, n'était pas très imposant alors elle ne lui en voulait pas.
" Ce ... Ce n'est pas grave. Après tout, vous ne faites que votre travail."

La voie était encore un hésitante mais beaucoup moins qu'à ses premières paroles. Se décontractait-elle ? Certainement. Oui, elle était timide mais cela n'était pas non plus maladif. Avec les gens, elle arrivait très vite à s'extérioriser, c'était à s'adapter à un environnement qu'elle avait dû mal. Contrairement à sa soeur, elle a toujours eu dû mal à vivre en communauté, c'est certainement pourquoi cela ne l'a pas déranger de quitter le paradis en plus d'aider la personne la plus chère pour elle.
Après s'être présenter, Yuki lui indiqua qu'il pouvait l'aider avant que son ne commence. C'est vrai ! C'était trop gentil. Mais n'allait-elle pas le mettre en retard ? Pas forcément, il suffisait de faire vite. Et puis, elle ne lui demandait pas de lui faire visiter toute l'école, juste qu'il l'aide à trouver son chemin vers une chambre où elle pourrait s'installer, rien de plus. Pour le reste, elle arriverait bien à se débrouiller toute seule, ou du moins normalement.

" C'est très gentil de votre part Ayano-sensei, dit-elle en souriant.[color=pink] J'aimerais savoir où je pourrais m'installer. Pour le reste, je me débrouillerais. Je n'aimerais pas vous mettre en retard."[/color]

*La jeune femme lui signala qu’il ne faisait que son travail et il eut un petit sourire.
En effet, il ne faisait que son travail.
Il avait du mal mais il le faisait.
Enfin pour l’instant il ne se débrouillait pas si mal.
Il sentit même qu’elle se détendait. Il hocha donc la tête presque imperceptiblement, satisfait.
Dans sa tête résonnait deux phrases qu’il avait envie de dire mais qui, cependant, ce contentaient de tourner dans son esprit… « Tu es chez toi ici, petite. Il ne t’arriveras plus rien. »
La jeune fille le remercia avec peut-être un peu trop de respect. Mais qu’importe.
Elle lui demanda ensuite où elle pourrait s’installer, lui disant qu’elle se débrouillerait pour le reste et qu’elle ne voulait pas le mètre en retard.*

- Aucun souci là-dessus, je t’assure. Laisse moi réfléchir aux chambres libres, un instant.

*Il savait qu’il restait des chambres, il en était même sûr puisque la liste des chambres était incomplète. Réfléchissant à nouveau et ce servant de sa mémoire photographique, il sourit et déclara :*

- Il reste quelques chambres donc une encore inoccupée. Tu seras donc seule pour l’instant.

*Il voulait la conduire mais hésita, ce demandant comment elle le prendrait si un professeur entrait dans sa chambre, même pour la guider…
Lui en tout cas, ça ne lui plairait pas.
Mais bon, il la guidait, rien de plus.
Et… Eh bien elle semblait dégager un éclat pur indescriptible et il fut sur qu’elle ne le comprendrait pas différemment.
Toujours son demi-sourire sur le visage, il lui demanda, très poliment :*

- Si tu veux bien me suivre. Les chambres se trouvent au Château de Morphée.

*Un instant il pesta intérieurement contre son précepteur qui était née beaucoup plus tôt que lui et lui avait enseigné les codes de l’ancienne école.
Il avait donc quelques habitude datant de la renaissance et, mêlé au XXI° siècle, cela faisait de lui quelqu’un de plutôt classe, le dotant d’un charme inconscient.
Et ça faisait également de lui quelqu’un de plutôt rétro…
Donc, dans cet esprit, il proposa sa main à la jeune fille, prêt à la guider dans les couloirs.*

Qu'il réfléchit sur le nombre de chambre libre. Aïe ! Avec la chance qu'elle a toujours eu, il ne risque plus d'avoir ne serait-ce qu'un lit pour elle. Et, s'il fallait même partager son lit avec quelqu'un d'autre, de préférence une fille, cela ne la gênée pas. Mais après un moment de silence, Yuki lui indiqua qu'il restait encore quelques lits de libre don une chambre de complètement inoccupée. Super, elle ne pouvait pas s'attendre à mieux.

" Merci mon Dieu ! Finalement vous m'aimez."

Drôle de façon de remercier le professeur. Après tout, ce n'est pas lui elle remerciait mais bel et bien le créateur. Cela est plutôt vexant lorsque c'est vous qui l'aidez, enfin, pour ce coup si, Yuki n'y était pour rien. Ce n'était pas lui qui décidait s'il restait ou non des chambres.
Sans perdre, l'homme lui proposa de le suivre. C'était avec joie. Elle alla alors chercher son baluchon, toujours sur le marbre et suivit l'homme aux cheveux de paille.
Durant le trajet elle ne dit pas un mot, se contentant simplement de regarder de droite à gauche. Pour mémoriser le chemin, mais pas seulement, elle était émerveillée par cette architecture. Elle ressemblait un peu à celle du paradis avec son marbre, surtout le pont sur lequel ils passèrent. Mais dans un sens, cela était tout à fait différent, elle ne saurait dire en quoi. Puis, plus ils marchèrent plus elle se rappela qu'elle oubliait quelque chose, mais quoi ? Elle ne voyait pas ce que cela pouvait être, elle avait pourtant son bagage avec elle donc tout était bon ... Après tout, si elle ne se rappelait, cela ne devait pas être si important que cela.

(Terminé, suite dans la Chambre des Songes)