Rencontre fortuite dans une cadre Idyllique... [PV Néo]

Bruissement de feuille.
Une ombre rouge se détache d'arbre en flamme, tombant vers le sol en tourbillonnant, se baladant de droite à gauche selon les caprices du vent. C'était la vision que l'automne donnait de cette île, l'herbe dissimuler par un tapis ou se confondait toutes les teintes de la vivacité de l'orange à la richesse d'un brun profond, en passant par le rouge sanguin. L'air était empli du parfum de l'humus, un doux fumet de décomposition qui ravisait les marcheurs, ces derniers ne l'identifiant que rarement à la mort d'innombrable végétaux.

Bruissement de feuille.
Une page se tourne, le papier semble vieux, légèrement jaune, couvert de symboles étranges dont la forme semble blesser l'oeil, écrit d'une encre bleuâtre, elle semble toute à moité effacée, pourtant, c'est d'un oeil vif et sur qui parcourt ces lignes incompréhensibles. Un oeil étrange, dont l'iris argentée semble luire d'une lueur qui lui est propre. L'oeil de ce qui semble être un jeune homme, se baladant dans cet océan de flamme que la forêt devient durant l'automne.
Ward Mesmer semble être un jeune homme, mais lui, contrairement à eux, ne trouve pas l'automne magnifique, en ce rouge que tous voient comme des flammes enchanteresse, il ne voit que le sang de la nature, ce sacrifice qu'elle fait pour survivre à l'hiver, et, chaque année, elle nourrit le sol de sa vie pour échapper à la mort. Qu'y avait-il de beau là dedans ? La souffrance d'un monde entier était-elle si agréable pour les humains ?
La nature trouverait elle cela beau si l'on répandait le sang des humains partout sur la terre... voilà une question a laquelle il aimerait bien trouver la réponse !

Du bout des doigts, il tourne une autre page, certes, d'instinct, ce livre semble totalement illisible et il l'est, ce qui est écrit dessus n'est pas une langue, même pas un code, c'est juste une suite de symboles abstraits sans la moindre signification... un petit sort d'illusion qui évite que quiconque puisse lire certain de ses livres. Évidemment, l'aura magique qui émanait du livre était clairement perceptible, mais quoi de plus normal pour un grimoire, qui plus est trouvé dans le bureau d'un maitre de l'illusion !
Après tout, personne n'était censé savoir qu'il possédait ce livre...

Un clapotis le tira de ses pensées conspiratrices, quelqu'un semblait nager dans le lac.
L'a pupille de Ward se dilata, l'eau formait de douces vaguelettes autour d'une forme indistincte, un humain ? Probablement, il aurait perçu l'aura d'un ange ou d'un démon... un elfe peut être ? Enfin, qu'importais la nature profonde de cet intrus, un certain Tyrannoeil allait s'amuser un peu et ce au dépend de ce mystérieux nageur.
La toile d'une illusion, assez complexe - il fallait que ce soit réaliste et effrayant, tout en restant plaquée sur le décors actuel - se déploya lentement, partant de Ward vers le lac... et vers sa cible. Sur le sort modifiait l'environnement, les arbres perdaient ce qui leur restait de feuilles, les troncs, droit auparavant, devenait tordus, leur écorce s'assombrissant, leur branche devenant des griffes, semblant jeter mille malédictions à un ciel dont le bleu de l'après-midi avait été remplacé par le velours nocturne, l'eau du lac s'assombrit et devint froide comme la mort, l'eau se troubla et, de temps a autre, des formes inquiétante semblait nager juste sous la surface. Les feuilles sur le sol devinrent des ossements, comme si une bataille titanesque s'était déroulée en ce lieu, des épées rouillées se dressaient à la place des arbuste et des crânes remplaçaient les plus gros cailloux et les rocher avait fait place à des stèles et pierres tombales en tout genre. Là où les moineaux chantait, de grands corbeaux noir lançaient désormais leurs chants macabres et la douce brise automnale s'était vue remplacée par le cri glacé d'un violent mistral.

Sous la lumière argenté d'un croissant de lune acéré, un doux sourire se dessina sur les lèvres de l'illusionniste. C'était macabre a souhait, il aurait bien aimé être un télépathe pour pouvoir lire la surprise, la peur et l'incompréhension dans l'esprit de nageur. Mais il ne maîtrisait qu'une seule arcane et, s'approchant de la rive, il se dit qu'il y avait d'autre moyen de mesurer le désarroi de sa cible, la parole par exemple, c'est cette dernière qu'il prit.

« Salutation... l'eau est bonne ? »

Rencontre fortuite dans un cadre... Idyllique ?

» Une nouvelle dans un nouveau lieu ... (pv : Yuki)